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L’exportation et l’importance de faire ses devoirs

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Comme les économies des États-Unis et de l’Europe connaissent des jours sombres, de plus en plus d’exportateurs se tournent vers les marchés émergents. Les investissements étrangers dans les pays comme le Brésil et la Russie ne cessent d’augmenter. Même s’il est difficile de résister à l’attrait qu’ils représentent, faire affaires dans ces pays est loin d’être chose facile, de là l’importance de faire ses devoirs avant de partir et d’apprendre à mieux connaitre le pays où l’on souhaite exporter.

Chaque année la Banque Mondiale met à jour sa liste des pays où il est le plus facile de faire des affaires. Cette liste compare plusieurs indicateurs tels le nombre de jours nécessaires pour démarrer une entreprise, pour obtenir l’électricité, pour obtenir du crédit et pour payer ses taxes. Il est intéressant de noter que dans le bas de cette liste de 183 pays, on en retrouve plusieurs à fort potentiel, dont trois des fameux pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui sont une priorité pour le gouvernement Québécois.

Il n’y a pas une journée qui passe sans que nous n’entendions parler du Brésil. Ce dernier se trouve au 126e rang. D’ailleurs, Jean Charest revient tout juste d’une mission commerciale, où il a signé un protocole d’entente avec le gouverneur de l’État de São Paulo pour favoriser le développement et la commercialisation des technologies propres. Ceci étant dit, pour faire affaire au Brésil il faut s’armer de patience. Le pays possède une des charges fiscales les plus élevées au monde et les entreprises en plus de devoir passer en moyenne 2 600 heures à remplir leur rapport d’impôt, ont un taux d’imposition de 67%. De plus, pour passer à travers les 17 procédures nécessaires à l’obtention d’un permis de construction les entreprises doivent y consacrer près de 470 jours.

Malgré sa remontée de quatre rangs depuis 2011, la Russie représente encore un défi pour les exportateurs. Au 120e rang, le pays possède un des plus bas taux d’échanges transfrontaliers et cela malgré ses 14 pays limitrophes. En fait, les échanges commerciaux avec la Russie sont en général assez difficiles. Certains secteurs, tels le gaz et les métaux ne sont tout simplement pas accessibles aux investissements étrangers et d’autres sont à éviter à cause de la forte concurrence ou les casse-têtes administratifs trop nombreux. Autre fait intéressant, pour obtenir l’électricité, une nouvelle entreprise peut devoir attendre jusqu’à 9 mois et demi.

L’Inde, le futur pays le plus peuplé de la planète et le moins développé du BRIC, se retrouve au 132e rang. Malgré qu’elle soit une des 10 premières puissances économiques du monde, l’Inde reste un pays de contrastes où il y est difficile de faire des affaires. Les histoires de corruptions y sont nombreuses et selon le classement de la Banque Mondiale il est l’un des pires pays pour son respect de l’exécution des contrats.

Quand on parle d’exportation, il n’y a évidemment pas de pays parfait. Il y en a certainement des plus faciles que d’autres, mais une entreprise bien préparée saura saisir les opportunités malgré les risques et surtout saura à quoi s’attendre. Un grand philosophe un jour a dit: Savoir c’est pouvoir!


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